vendredi 29 novembre 2013

Jeu de rôle Grandeur Nature : un monde de sociopathes

Je suis GNiste. J'écris ces lignes en tout état de cause, et sur ma propre expérience. Mais commençons par le début...

Le principe du Grandeur Nature

C'est un jeu. Un jeu en face à face, en vrai, avec des personnages qui vivent des choses, et des joueurs qui expriment les émotions des personnages. Le but du joueur (sauf comportement anti-jeu ou jeu narratif) est de réaliser des objectifs prédéfinis, soit par les organisateurs, soit par lui-même. Pour réaliser ces objectifs, son personnage va interagir avec d'autres personnages, et le joueur va donc interagir avec d'autres joueurs.

Le sociopathe

Le sociopathe qui nous intéresse ici n'est pas l'anti-social rebelle. C'est celui que l'éthologue Américain décrit comme ceci : narcissique prédateur séducteur manipulateur et volontaire dans ce comportement. Il est toujours très intelligent ; c'est peut-être pour cette raison que l'on retrouve beaucoup de jeunes cadres dans le JdR-GN.
Notre sociopathe ne sera donc pas très intéressé par les GN de masse où le but est de se taper dessus avec des armes en mousse, mais il recherchera les intrigues, la politique, la subtilité... en résumé, le jeu social.

Mauvais joueur et très bon jeu

Notre sociopathe est un très, très bon joueur, dans le sens où il atteindra presque toujours ses objectifs, et de manière terriblement logique.
Il voit tout, entend tout, joue aussi bien sur le comportement du personnage en face que sur le comportement du joueur, qu'il a eu tout loisir d'analyser hors-jeu. Certains, au lieu de se rebeller contre les règles, vont les hyper-appliquer, en user et en abuser, cherchant parfois à ne pas tenir compte du joueur lui-même (sauf s'ils savent que le joueur triche ou ne joue pas son personnage) ; là, le mauvais joueur va souffrir...

Un mélange explosif

Le monde du GN a beau être ouvert, c'est un bocal où tournent encore et encore les mêmes gens. Je suis surprise d'avoir mis tellement de temps à me rendre compte que le bocal ne contenait pas que de gentils poissons...
Bien sûr, tous les GNistes ne sont pas des sociopathes. Le milieu est cependant propice à leur bien-être : de nouveaux terrains de jeu chaque weekend, de nouvelles personnes (des personnages, en fait) qui trouvent normal le fait d'être manipulées "parce que c'est le jeu", une impunité totale, toujours sur le principe du "jeu" (car c'est bien le personnage qui fait toutes ces choses malsaines, et non le joueur) et le plaisir d'avoir un cran d'avance, la satisfaction d'arriver à ses fins.
C'est pour lui un exutoire, qui va peut-être lui éviter ce comportement au quotidien, sauvant ainsi de la violence psychologique ses compagnons/collègues/enfants.

Mais qu'est-ce que je fais là ?

Comme beaucoup de "pas très bon joueurs", j'aime les costumes, j'aime l'improvisation, et c'est dans ce milieu que je me suis fait mes premiers amis en arrivant à Paris.
C'est un peu un risque calculé... à moins que je sois juste maso, cherchant une justification à mon besoin de souffrir encore et encore sous le joug de mâles dominateurs (oui, l'hypocrisie féminine vous vaccine souvent dès le collège pour le reste).

Le fait est que certaines personnes lisant ceci vont en faire une affaire personnelle. Le plus amusant est que le véritable sociopathe verra ceci comme un simple mouvement de pièce sur l'échiquier, et ne répondra pas de manière frontale, et sûrement pas de suite.


Pour finir, je dirais que j'admire ces joueurs, en tant que joueur/comédien, dans le cadre du jeu. En-dehors de ce cadre, leur comportement est terriblement fatiguant une fois démasqués mais, ne connaissant aucune autre forme d'interaction sociale qui puisse en même temps protéger leur enfant intérieur blessé, ils refusent d'en changer.
Je souhaite qu'un jour vous trouviez le calme intérieur dans le Vrai, dans le Coeur. En attendant, même si vous agissez parfois comme de gros connards, sachez qu'il y a une partie de moi qui vous Aime.


P.S. : beaucoup de sociopathes ont développé ce comportement afin de survivre à un parent tyrannique, ou à la pression sociale au niveau scolaire ; dans le monde d'aujourd'hui nous sommes tous sociopathes quand nous sommes incapables de nous aimer nous-mêmes ; le sociopathe ne veut que du bien, mais d'abord à lui-même, et s'il a besoin de contrôler d'autres êtres pour cela, êtres qui se laissent faire, pourquoi s'en priverait-il ?

lundi 25 novembre 2013

Survivre au lycée

Que je suis heureuse d'être sortie du lycée (et du collège) avant l'avènement des Smartphones. Je je suis heureuse de ne pas avoir eu à supporter autre chose que le harcèlement verbal et sur papier. Que je suis heureuse qu'à mon époque Internet pour les jeunes se limitait à Caramail, un chat quasi-anonyme où l'on pouvait deviner qui était qui, mais sans confirmation...

Si ça n'avait pas été le cas, j'aurais peut-être eu mon moment de célébrité, dans les pages locales du journal, en tant que la fille qui a fait une tentative de suicide parce la pression sociale dans le milieu scolaire était trop forte.

Je me souviens que tout allait bien jusqu'en sixième ; j'ai l'impression qu'aujourd'hui la "sixième sociale" est repassée en primaire. En sixième, même les gens étranges avaient une place dans le groupe.
En cinquième, il y avait déjà le groupe des gens bizarres, moins cools, ceux qui aimaient apprendre.
En quatrième, je suis tombée dans une classe de niveau : on sentait que les latinistes et enfants de profs étaient ailleurs... C'est là que j'ai appris qu'on pouvait être bon en classe, à condition de ne pas lever la main, de faire mine d'ignorer les profs... et d'être bon en sport. C'est la dernière année où j'ai eu des notes hautes.
La troisième. J'ai été placée avec les têtes, parce que j'avais choisi une option prisée par les anciens Trilingues. La compétition, que certains trouvent motivante, m'a fait l'effet inverse. J'ai décroché doucement, dans ce milieu où l'on se mélange rarement entre numéros (de classe).
Le collège a été la fameuse période où ton corps change. En quelques mois, je suis passée d'une grassouillette taille 46 à un 34. N'étant pas fashion, même les personnes qui avaient envie de s'intéresser à moi ne pouvaient pas le faire : question d'image publique.

Le lycée. Voulant conserver mon option de langue et faire de l'informatique, j'ai fini en Scientifique, avec les mêmes têtes de fin de collège. J'ai passé quelques bons moments, puis ça a été les travaux de groupe - tout comme au sport, j'ai été prise en pitié par une équipe.
Je me souviens que je n'étais pas fan des pantalons patte d'éléphant ; mes jeans droits m'allaient bien. Pas fans des baskets non plus. En hiver je portais mes cuissardes à talons sous le jean ; le fait que le bout soit effilé a fait scandale.

Je ne sais vraiment pas comment j'aurai pu survivre à la tyrannie, à Instagram, aux commentaires publics sur mes fringues, la couleur de mon sac, ma coiffure, même ce que je pouvais dire ! (je me souviens qu'une camarade m'avait demandé pourquoi j'avais photographié l'étal d'un marché plutôt que le Tower Bridge lors d'un voyage d'étude ; quand j'ai dit "pour l'éphémérité de la chose", ça a fait le tour du bus, façon Nabilla).

A toutes celles et ceux qui se sentent différents, soyez en accord avec vous-même, prenez confiance en vous de l'intérieur. Ne cherchez pas à rentrer dans un moule : vous pourriez vous blesser ! Sachez que tout le monde grandit, que même ces tyrans finissent par se trouver cons et méchants à y regarder en arrière. Vous n'avez pas besoin de carapace, d'armure, si votre Coeur est fort. 

dimanche 24 novembre 2013

Affaire Petit-pois vs. Pastèque (Ep. 4)

Après négociation, Idjy sera bien une marque de service, de papeterie et de vaisselle. Tout ce qui est textile se fera en nom propre.
J'attends juste les papiers officiels ! :)

jeudi 21 novembre 2013

Déjà 5 mois

Que ça passe vite ! Et puis, il faut avouer que passer un anniversaire ça mets du poids dans la balance...
Le séminaire sur la lecture accélérée a eu lieu (46) et je lisais vite, mais là c'est des pointes à 500 mots/mn si j'ai envie... J'ai pris des contacts avec une sommité internationale (35) et on va voir ce qu'on peut faire !

samedi 16 novembre 2013

Affaire Petit-pois vs. Pastèque (Ep. 3)

J'ai donc appelé les avocats de la Pastèque.
Quand ils se sont rendu compte que mon entreprise faisait plein de choses EN PLUS de ce que j'avais déposé dans la marque, ils se sont dit qu'ils ne pouvaient pas m'interdire d'utiliser ce nom...

Donc, à première vue, si je retire partiellement la marque sur ce qui les intéresse (vêtement, accessoire, petit mobilier), je peux la garder pour la vaisselle et la papeterie ainsi que pour mes opérations commerciales !
Si je n'estampille pas mes créations, je peux aussi continuer à les fabriquer et à les vendre, même pour le textile et les accessoires.

L'idéal étant que je dépose mon nom propre, ou une autre marque, et que je commercialise les créations textiles sous celle-ci.

Le dernier gros morceau de l'histoire est de savoir s'ils me laisseront la boutique en-ligne sur idjy.fr ou pas. Si "pas", je vais me fâcher...

mardi 12 novembre 2013

Affaire Petit-pois vs. Pastèque (Ep. 2)

J'ai donc effectué des recherches, aussi bien sur le site de l'INPI que sur les blogs d'avocats spécialisés.

Le principe de base est : "Premier arrivé, premier servi, et tant pis pour les autres", aussi appelé "Principe d'antériorité".
J'ai donc eu la confirmation que, malgré son non-enregistrement en tant que marque, une dénomination inscrite au Registre du Commerce a une valeur d'antériorité. Ce n'est pas le cas pour un nom de domaine seul, et l'achat d'un nom de domaine dans le but de le revendre (genre $888 pour idjy.com) est considéré comme répréhensible.

Concernant le souci de confusion en termes de signes ou de sonorité, ça peut aller très loin. On avait tous vu les baskets Redbox, dont le modèle lui-même était une copie, donc il y avait déjà intention de nuire. J'ai une connaissance qui avait déposé Alina Key pour ses vêtements et s'était fait rembarrer par Alicia Keys. Dans mon cas, c'est un peu comme les verbes CREER et CRIER ; j'ai envie de dire, faut vraiment être né dans la génération "sa va" pour les confondre.

L'important est de voir une marque dans son ensemble, sans se limiter aux classes déposées. En effet, toutes les marques liées à des boutiques en propre déposent la classe 35, qui correspond aux actions commerciales. Et si vous prenez une marque comme Freegun qui a commencé avec les sous-vêtements, ils ont enchaîné avec de la bagagerie, des fringues et de la papeterie.

La question à laquelle je n'ai pas de réponse est : dans le cadre d'une marque antérieure, avec laquelle il y a eu complète coexistence jusqu'à présent, si celle-ci est rachetée par une marque postérieure, qui gagne ?


jeudi 7 novembre 2013

Affaire Petit-pois vs. Pastèque (Ep. 1)

Tout commença à la fin des années 1990, quand la petite Eve découvrit Beignets de tomates vertes sur M6, et son héroïne Idgie. Coup de foudre idéologique, elle s'approprie donc le pseudo "Idjy". Quand on lui demande sur Caramail ce qu'il signifie, elle répond : "Ce sont mes initiales !" mais prononcées à l'Anglaise.

En 2002, un chanceux reçoit pour son anniversaire le premier caleçon réversible (noir avec des tomates et bleu avec des fleurs Hawaïennes) qui porte le sigle EG, brodé à la ceinture.

Idjy est un pseudonyme, un complémentaire surtout. Il est dans le Souffle (mais ça, je l'ai découvert avec les Lettres Hébraïques).
Je l'utilise dès que j'en ai l'occasion, quand le pseudo "Eve" est déjà pris sur les forums. Au début, nous étions 3 référencés sur Google : moi, un cheval et une "Princess Idjy" aux Etats-Unis. Puis il y a eu un alien, un rappeur Africain et un chien de race reproducteur.

Quand j'ai créé mon autoentreprise en 2009, j'ai pensé "IDJY", mais l'enregistrement se faisait forcément sous le nom complet de la personne physique. C'est donc quand je suis passée en EURL, avec l'intention de continuer mon activité et d'ouvrir une boutique en-ligne qu'est vraiment née "Idjy".

N'ayant pas les fonds en 2011, j'ai attendu pour déposer la marque. Je l'ai finalement fait durant l'été 2013. Et là...

Mise en demeure d'un grand cabinet d'avocats au nom d'un grand groupe, qui me demande non-seulement de renoncer à la marque, mais aussi aux dénominations sociale et commerciale de mon entreprise... le tout sous 15 jours au risque d'être accusée de contrefaçon et d'écoper de 4 ans de prison et de 400 000€ d'amende.

Bien sûr, il est écrit "CONFIDENTIEL", donc je ne peux pas révéler qui ou quoi (on pourrait m'accuser de diffamation !) ; quand je pense que j'avais postulé chez eux...

J'ai donc effectué des recherches...

mardi 5 novembre 2013

Affaire Albatros Manchot (Epilogue)

Neuf mois après, et sans autre relance, je prends rendez-vous à l'URSSAF pour savoir ce que je vais VRAIMENT devoir payer.
Verdict : rien, en fait il va même y avoir un remboursement.

Il semble que le forfait de 2600€ demandé comme régularisation pour 2011 ait été une erreur parce qu'ils n'avaient pas reçu ma déclaration de revenus sur l'année (attention, ce n'est pas la n°2042 des particuliers).
Je leur ai donc fait un courrier en contentieux pour le remboursement des frais d'huissier.

Le peu de cotisations que j'ai eu à payer depuis la création de mon entreprise vient du fait que la CIPAV m'a enregistré comme autoentrepreneur (vu que j'ai gardé le même numéro de SIREN comme personne physique) ; le RSI vient de me demander 945€.
Si je compte le remboursement de 636€, je me porte plutôt bien !

Affaire classée !!!

vendredi 1 novembre 2013

Le jour où le monde est devenu Vegan

"Pour la cinquième fois depuis le début du mois, un troupeau de bovins sauvage a attaqué des promeneurs sur le Larzac. Le Préfet se refuse à abattre les bêtes malgré la colère des professionnels du tourisme locaux."
Voici l'actualité que nous pourrions avoir le jour où le monde arrêtera de manger de la vache.

Au-delà d'une mode, c'est un mode de vie.
Vegan est un terme anglophone ; végétalien fait tout de suite moins cool. Le Vegan, c'est un peu le végétarien du XXIème siècle.

Juste pour se situer :
Omnivore : mange de tout (option "régime carné" pour les gros consommateurs de viande)
Végétarien : ne mange pas de chair animale (option "piscivore" pour ceux qui arrêtent juste la viande)
Végétalien : ne mange plus non plus de produits laitiers ou animaux mais les champignons sont des moisissures, donc ça passe...
Crudivore : ne manque que du cru (options "omni" ou "végé", selon...)
Fruitarien : ne mange que des fruits
Vegan, ou Végétalien intégral : exclut tout produit issu de l'animal, du miel au cuir et à la laine.

Le régime végétalien, accompagné d'une bonne hygiène physique mais aussi spirituelle, peut tout à fait se suffire à lui-même. Il existe des protéines végétales, il y a bien plus de calcium assimilable dans les fruits que dans le lait, et l'on mange moins et mieux.

J'ai juste un souci avec les extrémistes.
En refusant l'usage du cuir et de la laine, le Vegan fait la part belle aux entreprises pétrolifères, qui font leurs pulls en acrylique et leurs chaussures en plastique. En été, pas de souci donc, mais il y a un moment où l'on se les gèle, quand-même !
Je me souviens du regard dégoûté lancé sur ma veste en fourrure. J'ai répliqué avec un "Cette veste date d'avant ta naissance ; je ne vais pas la jeter sous prétexte que tu te bats pour l'âme de tous les animaux morts depuis l'ère glaciaire". OK, arrêtons le massacre, mais recyclons, utilisons ce qui existe déjà !

Soyons un peu sérieux aussi : ton chat, ton chien, est un prédateur, il mange de la viande. Vas faire manger du tofu à Minou... Et les zoos ? Tous ces animaux qu'on ne peut pas relâcher dans la nature parce que leur habitat n'existe plus ou qu'il est incapable de se débrouiller à la sauvage ?

Mon rêve, serait un régime raisonné où, comme dans les peuplades anciennes, les animaux sont utilisés en entier, avec respect (mon côté chamane...).
Une vache c'est : de la peau qui peut faire fourrure ou cuir, des la viande et des abats, des os pour des objets ou des amalgames (en construction), et le reste c'est pour le bas de la chaîne alimentaire !

Prenons ensuite l'exemple des ragondins : ils ont été importés pour leur fourrure, puis ils se sont échappés, et ce sont maintenant des nuisibles qu'on dessèche à coup de mort aux rats !
On les attrape, on les endort, on les pèle et Minou sera content. C'est du 2-en-1 !

Mais bon, quel citadin osera partir à la chasse, se mettre du sang sur les mains et sera assez connecté pour remercier la Nature de ce don ?
Bientôt... Bientôt...


Mais, je me demande... qui mangera les insectes ?