vendredi 21 octobre 2016

Presque un an...

Et voilà !!! Le Portugal, c'est fait (15). Je suis allée voir Mooji, Lisbonne et un morceau de la côte sauvage. Je retournerai voir Sintra.
En passant, j'ai conduit une Fiat 500 (hi hi hi !!!) et à part sa tendance à me dire de changer les vitesses tout le temps, j'aime bien.

On vide lentement le grenier de Manie (24) grâce à Geev et le déménagement se précise pour la Môman.

lundi 10 octobre 2016

Le système hormonal : explication simple

Comment fonctionnent les hormones, et ce qu'il se passe avec la contraception hormonale (pilule, implant, stérilet hormonal, anneau...), en une métaphore très facile.

Que l'on vous parles d'hormones ou de système endocrinien, c'est pareil.

Imaginez que votre corps est une grande entreprise. Naturellement, les différents services vont communiquer entre eux via une messagerie rapide et puissante du genre UPS. Tout le monde a les infos à temps, ça roule, c'est cool.
Quand vous prenez un traitement contenant des hormones de synthèse, c'est comme si vous embauchiez un nouveau directeur général qui, lui, ne jure que par La Poste et tente d'imposer sa vision.
Les chefs de service ne savent pas quoi faire. A la production, c'est la misère parce que certaines infos n'arrivent pas, ou arrivent en double... c'est la misère.
Quand vous décidez d'arrêter le traitement (souvent après plusieurs années), vous virez le fameux D.G. qui a tout déréglé... mais ça ne va pas se remettre en un jour !
Les petits nouveaux n'ont jamais entendu parler d'UPS et font au mieux avec La Poste, pensant que c'est la meilleure solution. Les anciens sont en arrêt maladie pour dépression - il faut leur laisser le temps de comprendre qu'ils vont enfin pouvoir reprendre du service et faire du bon travail. Ils vont bien sûr devoir nettoyer le bordel laissé par le D.G. et son équipe, et c'est pas toujours joli...


Dans cette histoire, les hormones sont les messagers qui vont d'un organe à l'autre. Il y en a qui lancent la digestion (votre bouche informe le foie de balancer la bile qui va transformer les aliments en glucose et le trop plein de glucose en graisse à stocker), d'autres qui gèrent l'effort (la dopamine va vous donner envie de continuer à ramasser des aliments, et l'adrénaline va vous permettre de survivre à une poursuite de lion) et bien sûr celles qui régulent la fécondité.
C'est un système complet. S'il manque un coursier, ou qu'on lui tape dans les roues pour changer son message, forcément ça fait boule de neige.

Lors de l'arrêt d'un traitement hormonal, c'est comme si l'émission "C'est du propre" venait trier vos placards et nettoyer votre chez-vous : il faut bien faire sortir les toxines, et souvent c'est par la peau, et il faut bien déboucher les canalisations (routes d'UPS) et ça peut faire mal.


Je vous encourage à rechercher la Symptothermie (méthode de contraception combinée avec une efficacité égale voire supérieure à celle de la pilule ou su stérilet cuivre/non-hormonal).

mardi 4 octobre 2016

J'ai mal au tibia quand je cours

A partir du collège, je passais les heures de sport à pleurer : j'avais mal dans les jambes, l'impression que mes os se cassaient entre le genou et la cheville, comme si on me sciait les tibias, et les profs me traitaient de chochotte.

Aujourd'hui, 20 ans plus tard, je sais que c'est une maladie, et que je n'aurais jamais dû subir 6 ans de torture.

Périostite tibiale. On en entend très peu parler hors du milieu du running, et sûrement pas à l'école ou dans une famille peu pratiquante de la chose.
J'ai entendu plusieurs personnes me dire "Tu ne peux pas avoir mal à l'os... Il n'y a pas de nerfs dans les os..." ou encore "Admets juste que tu n'aimes pas le sport, mais tu es obligée de le faire comme tous les autres élèves...". La seule raison pour laquelle je n'aime pas le sport c'est que je souffre le martyre !

Concernant cette douleur osseuse, en effet, ce n'est pas l'os mais la membrane autour (le périoste) qui peut s'inflammer avec des tractions répétées.

Une fois, je me suis forcée à courir les 15 minutes obligatoires, en serrant les dents, et la douleur est en effet partie au bout de 10 minutes. C'est normal : entre la vitesse élevée qui réduit donc le temps d'appuis et l'effet combiné dopamine/adrénaline, on ne sent plus rien. La récupération a par contré été un choc terrible...

Les causes de la périostite
Il y a des causes physiques : quel prof d'EPS vous apprend à courir ? à respirer ? à choisir une chaussure adaptée à votre foulée ?...
Il y a aussi une explication émotionnelle (voir Metaphysical Anatomy) et dans le cadre du collège (parce qu'étrangement je n'en souffrais pas avant de changer d'établissement) je retrouve tout à fait les aspects suivants : sentiment d'être contrôlé par des personnes d'influence, absence totale de soutiens dans ce cadre, impression de devoir faire plus que les autres afin d'obtenir la même reconnaissance, être forcé à dépasser ses limites (et ses bornes), ne pas pouvoir montrer sa vulnérabilité. [il y a plus d'explications dans le livre]

Si mon professeur avait été ouvert à la possibilité qu'il y ait plus que de la mauvaise volonté de ma part, j'aurais pu bénéficier d'un traitement adapté avec peut-être un entrainement afin de ne pas être stigmatisée "la nulle en sport" et vivre un calvaire dès qu'une activité se faisait hors de la piscine.
Si vous connaissez un enfant qui montre ces symptômes, ce n'est pas compliqué à gérer : une consultation chez un médecin du sport pour un certificat médical qui en bouchera un coin au prof, un tour dans un magasin de running qui analyse la foulée (vive la technologie) pour des chaussures adaptées, selon l'envie de l'enfant un cours avec un kiné pour apprendre à courir et respirer correctement.


J'espère que cet article permettra à au moins une personne de savoir qu'elle n'est ni seule, ni folle, ni dans une situation insoluble.