mardi 20 septembre 2011

Le Jambachili

Contexte historique :
J’avais goûté un jambalaya chez un mec qui n’aimait pas les légumes. En résumé, il y avait juste un oignon, du poivron vert et de la tomate. Je n’aime pas le poivron.
Voici ma version, moins verte, plus chili !

Ingrédients :
- 3 chorizos à croquer (ou un normal, fort)
- 1 oignon jaune
-  1 boîte de haricots rouges
- 1 boîte de tomates en dés

Showtime :
Coupez le chorizo en rondelles de 4-5mm d’épaisseur (si normal, coupez la rondelle en deux).
Coupez l’oignon en lamelles.
Jetez le tout dans une casserole large en inox (c’est important). Faites revenir à feu vif avec le couvercle.
Quand c’est bien doré (rouge, en fait, et un peu grillé), ajoutez les haricots rouges rincés. Remuez, puis versez le contenu de la boîte de tomates.
Faites revenir encore quelques minutes, en remuant, et parfois en grattant le fond avec la spatule.
Servez sur du riz blanc.

Vous pouvez ajouter du gingembre, du curcuma et du cumin (version rougail), ou des herbes de Provence.
Avec un chorizo bien fort, vous n’aurez besoin de rien, même pas de sel !

jeudi 8 septembre 2011

Le jeudi, c’est pas pour les chochottes !


Je ne sais vraiment pas comment en parler. C’est difficile. Ce n’est pas un bar. Ce n’est pas une boîte de pole-dance. Ce n’est pas un sex-shop. Ce n’est pas une attraction de chez Disney. Ce n’est pas du théâtre... Et pourtant !

Le Théâtre ChoChotte est érotique, voire "superotique" selon la pancarte. Il est situé dans une rue touristique. Pas le moindre néon rouge ou costume en vinyle à l’horizon. De l’extérieur, on pourrait presque croire que c’est un spa, s’il n’y avait cette pancarte...
Dedans, il y a un guichetier, avec un escalier qui descend sur la droite. De la musique qui vient d’en bas. C’est une cave voûtée, avec deux rangées de sièges sur la droite, une barre de danse au centre, des tentures, des voiles et des objets de décoration un peu partout. On s’installe dans un public presque exclusivement masculin, on repère les miroirs, positionnés afin de voir au moins 3 danseuses, peu importe l’endroit où l’on se trouve, et même s’il n’y a qu’une danseuse. L’ambiance générale me rappelle le sex-shop dans Amélie Poulain : cliché, mais ni dégueulasse ni oppressant.

Chaque numéro dure une dizaine de minutes. Chaque danseuse a sa personnalité : sage, goth, Vénus, rigolote, tribale... Leur seul point commun est une épilation intégrale. Seules ou en duo, elles se mettent en scène, montent sur les sièges, s’accrochent à la rambarde, s’asseyent sur les spectateurs...
Ici, contrairement au burlesque où les déesses sont inaccessibles, physiquement et spirituellement, contrairement au Pink Paradise où l’on touche seulement avec les yeux à 30cm et toujours au moins en string, ici on voit tout et on devient un accessoire du jeu.
L’infirmière vous allonge au milieu et vous ausculte : quelqu’un a un sirop pour soigner l’érection du monsieur ? Non ? Eh bien essayons en secouant une paire de fesses à 30cm de son visage. On peut mettre une main sur les cuisses, mais si elle dit non, on obéit. On peut prendre sa main, mais seulement si elle fait le premier pas. On se tait et on profite, sans fumée et sans boissons. C’est VRAIMENT érotique, mais ce n’est pas trash. Vous y verrez toutes sortes de lèvres et sous tous les angles, mais aucun homme n’est invité à montrer ses attributs ou à commenter le physique de la dame.

N’y allez pas si un sexe féminin vous inspire la crainte, ou si l’idée de voir un homme qui frotte quelque peu sa cuisse pendant le spectacle vous dégoûte (ça peut arriver...). Le public va du papy au geek à peine majeur, des gens de toutes classes sociales, et qui peuvent discuter  avec vous sans arrière pensée entre chaque acte, pour peu que vous ayez l’air d’apprécier le spectacle.
J’y étais pour un enterrement de vie de jeune fille, et c’était beau et amusant. On a applaudit, regardé les chaussures, commenté la lingerie, vu passer des jambes par-dessus sa tête...

Ces femmes ont beaucoup de mérite de se donner en spectacle (littéralement). Avoir des femmes dans le public leur fait plaisir, je suppose, car après 8 heures de show, on peut se sentir comme un bout de viande, même si l’on aime ce métier. Certaines sont très sportives, d’autres plus gracieuses, plus douées en comédie (Luna habite littéralement la scène, et le physique est bien agréable !).

Si la curiosité vous pique, mais que la timidité vous retient, demandez des informations sur les salons privés. Venez en début d’après-midi : il y a moins de monde, et il fait frais même en été.

Visite des lieux par la propriétaire :


34 rue Saint-André-des-Arts

75006 PARIS

Tél. : 01 43 54 97 82

Métro Saint-Michel/Odéon
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12h30 - 0h30 tous les jours sauf le dimanche

50€ pour les hommes

30€ pour les femmes

Tarif pour la journée, entrée illimitée.

lundi 5 septembre 2011

Homme, femme, mode d’emploi.


Il est amusant de voir le rapport qu’ont les gens aux modes d’emploi. Ce petit bout de papier, voire ce livret de 500 pages, vous renseigne sur la personne avec qui vous partagez votre dernier petit bijou de technologie.

Indépendamment du sexe, on rencontre deux grands types de personnes : les Techniciens et les Survivants.

Le Technicien, comme son nom l’indique, a tout lu, tout vu, peut vous donner quarante-deux bonnes raisons d’acheter le produit, souvent à coups d’acronymes ou de références chiffrées incompréhensibles pour les êtres ne faisant pas partie de la race des Homo Sapiens Geekus.
Le Technicien pré-commande sur internet. Le Technicien déballe avec un couteau de cuisine quand le symbole sur le carton préconise de ne pas utiliser un cutter. Le Technicien peut faire fonctionner toute technologie de manière innée... Ou, du moins, il le croit.
La procédure du Technicien est simple : ouvrir, brancher, allumer, rebrancher, crier, rebrancher, s’énerver, démonter, dire à tout le monde que son joujou est défectueux, taper dessus, penser à le ramener au magasin le lendemain. Le Technicien, dans un accès de folie solitaire à trois heures du matin, lira la partie "Résoudre les problèmes" du mode d’emploi, et annoncera fièrement le lendemain que telle pièce n’était pas bien mise en place, sous-entendu par les gens qui l’ont fabriquée.
C’est pour eux que la première réponse est souvent : "Vérifiez que l’appareil est correctement branché".

Le Survivant, comme son nom l’indique, a su mettre à profit son intelligence afin d’éviter pertes de temps et déconvenues. Le Survivant Catégorie 1 va lire la partie "Mise en route" du mode d’emploi, et monter l’appareil en même temps, afin de l’installer sur l’étagère. Le Survivant Catégorie 2 va, lui, lire le mode d’emploi à la manière d’une carte d’anniversaire : en entier avant d’ouvrir la boîte, et devoir relire une deuxième fois pendant l’installation.
Souvent, le SC1 devient un Technicien à partir de la première utilisation en conditions réelles, 3 semaines plus tard : il va d’abord mettre du smoothie sur tous les murs avant de découvrir qu’il fallait clipser le bouchon de telle manière, décrite dans la partie "Première utilisation" qu’il n’aura pas lue.
Le SC2, lui, aura tendance à expliquer très bien comment faire... à une tierce personne qui est capable de peler des fruits sans se couper. 

Après, il y a les miracles : quand ça marche tout de suite. Bon, il faut avouer que dans tous les cas, personne ne sait tout faire marcher correctement du premier coup (et je parle de l’intégralité des options, pour une personne qui n’a pas participé au design, et qui n’a jamais eu d’appareil similaire... vous allez arrêter de me chercher, oui ?!).

Bref. Je m’offusque et/ou vous pointe du doigt et me moque furieusement. Haha.