samedi 6 août 2011

Orgueil et préjugés...

Il y a quelques temps déjà, je suis arrivée à la conclusion que l’orgueil était une notion inventée par des jaloux. J’y ai repensé récemment en  lisant Krishnamurti.

Souvent, quand je fais quelque chose de bien, je dis que je suis fière de moi, que je suis géniale. Là, en général, quelqu’un ajoute à mon bonheur personnel un : « ...ça va les chevilles ?! ». J’ai fini par juste faire un énorme sourire à ces gens, et à considérer que ce commentaire est fait par pure convention, instaurée il y a longtemps par des jaloux incapables.

L’orgueil est le fait de s’attribuer les mérites d’un talent considéré comme un don de Dieu. C’est d’avoir une opinion très avantageuse de sa propre valeur au détriment de la considération d’autrui, car autrui se sent rabaissé voire humilié...
La fierté, c’est la même chose, sauf qu’on y enlève le rapport à l’autre. Ici, pas question d’humilité. 

Dans le roman L’épée de Vérité (Terry Goodkind), il existe un peuple qui a poussé le concept de l’humilité à l’extrême : on ne doit rien faire qui pourrait blesser quelqu’un dans son égo en lui montrant qu’on fait quelque chose de mieux que lui. Parce que mon gâteau au chocolat a meilleur goût que le tiens, tu peux me faire enfermer et torturer. Au final, personne ne fait rien, et tout le monde en veut à tout le monde pour la simple possibilité que l’autre soit capable de quoi que ce soit.

Krishnamurti explique bien que la fierté est légitime. Il prend l’exemple d’un tableau que l’on peint et pour lequel on vous félicite. L’orgueil apparaît lorsque vous allez chercher la reconnaissance de ces mêmes personnes pour votre second tableau, et que vous vous détournez si l’accueil n’est pas le même que pour le premier.

Quand je dis que je suis fière de moi, que je suis géniale, je ne cherche pas de comparaison. C’est comme dire que je suis belle : je ne suis pas plus belle ou moins belle, je m’aime telle que je suis, que d’autres me trouvent belle ou non.
Alors oui, mes chevilles vont bien et iront toujours aussi bien, car j’ai décidé de ma propre valeur, et je n’attends pas qu’on me conforte ou non dans cette opinion. Les personnes qui critiquent ce que vous pensez de vous-même, souriez-leur, car elles ont sûrement une piètre opinion d’elles-mêmes, et se sentent agressées par le fait même que quelqu’un puisse être heureux.
Continuez d’être fier de vous. Ne cherchez pas l’approbation d’autrui. Faites ce que vous aimez, et faites-le bien, afin que cela vous rende heureux.

1 commentaire:

  1. Paradoxalement, "ne rien faire de peur de blesser l'égo de l'autre" révèle un sérieux complexe de supériorité, puisqu'on imagine que
    1. notre magnificence va être à ce point écrasante
    2. ceux qui nous entourent n'ont pas les mêmes ressources que nous.

    La jalousie et l'envie ne viennent jamais que d'un oubli temporaire de notre source et destination commune, de l'oubli du fait que chacun a une place et une façon unique de réfracter la lumière.

    Et donc si tu es fière et belle sans en tirer orgueil, tu encourages les autres à retrouver leur propre beauté et à se libérer de leurs fers intérieurs.

    (damn, prêchi-prêcha alert !)

    Adam :-)

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