mercredi 24 août 2011

Comment choisir sa machine à coudre

On m’a plusieurs fois demandé des conseils pour choisir une machine à coudre.
Pour bien choisir, l’important est de se poser les bonnes questions...
Voici un petit quizz qui vous permettra de trouver votre partenaire de couture idéale :

1) Que voulez-vous faire avec ?
a. Plein de choses ! Des vêtements, des accessoires, des costumes, les rideaux...
b. Travailler des tissus épais (ameublement, toile denim, cuir...)
c. Vous ne savez pas trop, mais vous en avez assez de coudre à la main

Réponse :
a. Ne vous emballez pas trop vite ! Une machine, c’est un peu comme une pub Tampax : on vous dit que vous pouvez faire plein de choses avec, mais si vous n’êtes jamais montée à cheval, ce n’est pas ça qui va vous y aider !
Commencez par une machine de base, sans électronique, peu importe la marque. Vous n’avez pas BESOIN des points fantaisie. Même les machines de base ont maintenant 8 points différents, des choses que l’on n’utilise jamais !
Mon choix : Promo chez Lidl, 70€
b. Pour ce type de travail, vous devez déjà regarder dans les marques. La mécanique doit pouvoir passer quasiment 1cm sous le pied de biche, et tenir le coup. Une machine de base, en général, passe 4mm.
Pour la mécanique, préférez les marques Suisses ou Allemandes : comme en électroménager et en horlogerie, c’est ce qui tient le mieux. Bien sûr, une machine de ce genre fera quasiment tout. Evitez cependant l’électronique : ça tombe en panne en premier.
Mon choix : Pfaff ou Bernina, 200 à 300€
c. Mieux vaut ne pas investir trop. Il se peut que ça vous énerve et que vous laissiez tomber rapidement. Commencez avec une machine de base, et vous verrez bien si vous avez besoin de plus (en général, au bout de 4 ou 5 ans, ou quand elle casse parce que vous avez essayé de faire un ourlet de jean avec des renforts en toile de store).
Mon choix : Promo chez Lidl, 70€

2) A quelle fréquence allez-vous l’utiliser ?
a. Tout le temps ! J’ai plein plein plein de choses à faire !
b. Un après-midi par-ci, par-là
c. Usage quasi-professionnel, plusieurs fois par semaine

Réponse :
a. C’est beau, l’enthousiasme. Soyons franches : vous allez commencer à l’utiliser, vous énerver et la ranger dans un placard. Encore pire si vous prenez une grosse machine qui nécessite 15mn pour l’enfilage et la mise en marche.
Vraiment, restez sur un modèle de base, en plastique qui sera donc vite sorti et vite rangé.
b. Prenez un modèle pas trop encombrant et en plastique (plus léger que le métal) qui se range vite.
c. Tapez dans la marque. Il vous faut une mécanique résistante, donc du semi-professionnel.
Mon choix : Pfaff ou Bernina tout mécanique, 300€

3) Allez-vous prendre des cours de couture ?
a. Oui, c’est pour ça que vous en voulez une
b. Non, vous voulez bidouiller dans votre coin
c. Non, vous en avez déjà pris pendant plusieurs années

Réponse :
a. Si vous débutez, prenez toujours une machine basique. J’ai appris sur une machine avec 2 molettes de réglage : longueur du point et largeur du zigzag. C’est tout ce dont vous avez besoin.
Si si ! Vous pouvez assembler, surpiquer, froncer, coudre de l’élastique, faire des froufrous et des boutonnières, juste en jouant avec ces deux molettes ! Si vous apprenez à faire simple, vous saurez ensuite utiliser n’importe quelle machine, et travailler avec des noeuds si la marche-arrière est cassée.
Chez moi, j’avais une machine avec 8 points, marche-arrière et boutonnière : j’ai mis 2 ans avant d’utiliser la marche-arrière, et je n’ai jamais utilisé plus de la moitié des points (point droit centré, point droit décalé à gauche, zigzag, mini-zigzag).
Mon choix : Bernina, modèle ancien en métal, ou Promo chez Lidl
b. La bidouille restera de la bidouille : un livre ne remplacera jamais un professeur, qui connaît des astuces et vous montrera comment préparer vos tissus, comment les choisir, comment réparer les bourdes. N’espérez pas faire un pantalon avec poches et braguette zippée que vous puissiez porter dans la rue. C’est dur à entendre, mais c’est la réalité.
Mon conseil : prenez des cours, ne serait-ce qu’une année !!!
c. Bravo ! Entre collègues, je vais juste vous donner mes impressions : j’ai testé une électronique avec une sorte de direction assistée pour les courbes, et un bouton "Point d’arrêt" ; c’est très pratique, silencieux et agréable. Ce genre de modèle va tout de suite chercher dans les 1000€, et vous demande de lui remettre de l’huile à tout bout de champ (comme un chat sa pâtée). Je ne lui ferai pas passer le test des 8 épaisseurs de jean, de peur de la casser.
Il y a 2 ans, je me suis offert un complet chez PFAFF : machine mécanique semi-pro (Hobby 1132, 299€) et une surjeteuse 5 fils, qui est en fait une recouvreuse (Cover Style, 799€). La combinaison des deux est très pratique, bien que longuette à mettre en place, et encore plus à maîtriser (je parle de la surjeteuse et sa pince à épiler).
Pourquoi une 5 fils et pas juste 4 ? Vous ne changez pas de surjeteuse tous les 4 ans. Prendre une 5 fils offre la possibilité d’évoluer encore vers la production en petite série, même si vous utiliserez principalement le surjet.


Résumé :
- Voyez simple : une machine de base, on lui demande de coudre droit et de faire des zigzags. N’importe quelle marque à moins de 80€ fait l’affaire (tant qu’il y a une pédale).
- Voyez léger : pour pouvoir la sortir et la ranger en un rien de temps.
- Voyez ce dont vous avez besoin : pas la peine de prendre une brodeuse 25 points avec lecteur mp3 si vous voulez faire des habits Barbie.
- Voyez les marques Suisses et Allemandes pour de la mécanique longue durée (Pfaff et Bernina sont mes préférées).

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