On aura beau vous répéter le
contraire, un Etat n'est qu'une grande entreprise, voire une très
grande famille. La métaphore de la famille est sûrement plus juste,
car il est très difficile et très mal vu d'essayer de foutre ses
congénères dehors, même avec un parachute doré.
On vous dira qu'il faut augmenter tel
budget, mais pas réduire celui-là. Que pour trouver l'argent on va
ponctionner ici et là, et c'est tout. En résumé, récupérer plus
pour dépenser encore plus.
Un livre très connu – ses lecteurs
le reconnaîtront – propose un programme simple pour remettre un
budget à flot, en quelques étapes simples, à raison d'une par
semaine.
Oui, toutes les étapes du livre ne
sont pas applicable à une telle échelle, et ce n'est pas mon
intention que de prouver le contraire. Ce qui m'intéresse c'est la
première étape : arrête l’hémorragie financière.
« Ah oui ! Sus à l'évasion
fiscale ! », diront certains gauchistes. Allez à la pêche
aux gros poissons exotiques si vous voulez ; je vais m'occuper
de la poutre que vous avez dans l'oeil.
Cette chasse au gaspi commence par
rendre à César ce qui est à César, en commençant par l'argent
public. Oui, cela a un coût immédiat, mais les retombée à court
terme les valent bien !
Commençons par inspecter...
Regardons qui vit dans un HLM depuis 10
ans avec depuis 5 ans un salaire pas modéré du tout. Cinq ans, ça
devrait suffire pour vous remettre à flot et laisser ces logements à
des gens qui en ont vraiment besoin. Bien sûr, cela passe par une
formation de base à la gestion ; apprenez donc aux enfants à
jouer à la marchande !
Regardons les allocataires, qui
cumulent à des sommets au point de s'offrir des voitures de luxe
alors qu'ils ne travaillent même pas 20 heures dans le mois.
Plafonnons de manière logique, et demandons que les allocataires
consacrent 2 heures par semaine au service de leur ville : une
maman encadrera une sortie au parc où elle emmènera aussi ses
enfants, un jeune fera de l'entretien et du fleurissement, un chômeur
senior fera du conseil pour un jeune en recherche d'emploi dans sa
branche...
Regardons les dépenses des
collectivités pour des projets stupides, et souvent avortés. Les
grands groupes ont tous des conseillers techniques qui étudient les
projets sous tous les angles avant de donner leur aval, afin d'allier
qualité, coût, intérêt général et intérêt à long terme.
Le Français ne va pas aimer ça. Le
Français est un traditionaliste têtu qui veut toujours plus sans
concession. Ne vous offusquez pas, je suis Française aussi, et c'est
ma famille qui m'énerve – et que j'énerve – en premier sur
cette question.
Réformer sera difficile, car le
Français aime passer son dimanche à marcher dans le froid en
agitant un drapeau coloré. Il va dépenser des centaines d'€uros
dans l'impression de tracts, d'autocollants et d'affiches, qui
coûteront encore plus cher à la ville quand il faudra les décoller
du matériel public et sortir des camions poubelle.
Personnellement, je ne prendrai au
sérieux que les manifestants qui imprimeront en monochrome sur des
supports recyclables, et qui proposeront une solution au lieu de se
contenter de critiquer et de dire « non ».
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