mercredi 6 juillet 2016

Festoche : chronique d'une première fois (1/4)

J'ai 30 ans. J'ai 30 ans et je n'avais jamais participé à un festival de musique (festoche, pour les intimes). Pourquoi ? Parce que je ne bois pas, je ne me drogue pas, et qu'avant d'avoir une série de copines enceintes beaucoup se demandent comment on peut s'amuser sans tirer sur je joint roulé avec amour à partir de l'herbe que le cousin par alliance de ta voisine fait pousser au fond du jardin de la grand-mère. Et puis aussi parce que c'est toujours Capitaine Sam qui se fait pourrir sa voiture au retour - je suis sensible aux odeurs de vomi encrassé.

Donc, j'ai attendu 30 ans, une série de gamins, et le passage de M83 aux Eurocks pour faire ma fangirl et sauter le pas. Sur une journée. Mais c'est déjà ça...

Laissant un conjoint fatigué, poussiéreux et au bon goût d'une nuit de débauche musicale, j'embarque sa blonde à 16h30 direction l'au-delà de l'Alsace du Sud. Même pas encore arrivées, je découvre la première joie du festivalier...

Le bouchon des 3 km
Il y a donc ce fameux bouchon qui annonce l'entrée pas trop lointaine du parking. 34 000 personnes, même en covoiturage, à pied (il y a des fous) et en bus, ça approche les 10 000 voitures. Entre deux calculs, je découvre que nous étions au même concert de Dorothée à Mulhouse en 1991. Sentiment impromptu de vieil... maturité violente.
Après avoir été scrutées par les vieux locaux depuis derrière leur portail (on est dangereux, nous, les jeunes...), je découvre la seconde joie du festivalier.

Le parking de A à Z
Celui avec 4 rangées de voitures par lettre. Nous en sommes au N. On aurait pu faire pire.
J'inclue dans ce paragraphe les "surprises" laissées entre les voitures quand on remonte vers le A, et l'entrée de la zone qui n'est en fait pas l'entrée. Je comprends l'intérêt d'avoir des "chaussures de festoche" qu'on stocke à la cave avec un sigle "biohazard" dessus.

On y est p...as
C'est à la première pause pipi qu'on est heureux d'avoir du gel hydroalcoolique parce que ce cube en plastique surchauffé ne sort pas de l'eau au robinet, en fait. D'ailleurs, le ciel est couvert. Je n'ai pas envie d'imaginer le principe de la Sanisette (que l'autocorrect renomme d'ailleurs "sataniste") à 30°C.

La suite au prochain numéro...

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