Il est grand, le visage rond, des yeux tout doux, les épaules larges, baraqué mais pas gras, et il vous parle de ses chicons comme Jamel Debouze dans Amélie Poulain.
Il a un accent Néerlandais pas trop moche, presque mignon, quand il ne parle pas il chantonne de la pop-rock Anglaise, il a ce petit sourire qui vous donne envie de lui faire un gros câlin, quitte à être ensevelie sous les choux de Bruxelles...
Je fantasme sur mon légumier. C’est con, mais c’est comme ça.
Le fait est qu’entre 20 et 35 ans, il est difficile de donner un âge à quelqu’un. Il pourrait en avoir 17 si ça se trouve ! (les gens qui travaillent la terre, en général, s’ils sont costauds c’est depuis le collège... c’est qu’il faut du muscle pour pousser une vache !)
Me voici donc avec ma livre d’endives, à parler cuisson des choux, avec un sourire béat, j’imagine, les bras chargés de poireaux, courges, pommes... et mémé qui me pousse pour pouvoir payer son orange.
C’est pertinemment le genre de relations dont l’existence dépend entièrement de votre capacité à aller au marché chaque semaine, à la même heure, pendant des mois, et si possible avec la même coiffure ou le même accessoire reconnaissable facilement au milieu de centaines de clientes qu’il voit passer chaque jour, ce qui veut dire qu’il est forcément débile ou de couleur flashy.
Le plus difficile dans l’histoire, c’est encore de compter les clients afin d’être servie par le fameux jeune homme, et pas l’autre moche, ou la petite qui pourrait être sa soeur, voire sa femme...
En d’autres termes, je suis condamnée à savourer des légumes pas forcément bio, en souriant au fait qu’il ne sera jamais qu’une petite lumière éclairant mes mornes lundis.
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