Hommage à TheBestPlace.com.
Il est là. Sur mon lit. Les yeux écarquillés. Comme s’il n’avait jamais vu une belle femme se déshabiller. Tiens, c’est amusant : il a la tête pile-poile à la hauteur de mon entrejambe. Bon, au moins, il a un boxer... qui n’a rien à faire là. Il a de la chance que ce soit un Calvin : les sous-marques s’enlèvent mieux avec des ciseaux qu’avec les doigts.
Bon, ça va, pas trop mauvaise pêche ce soir. Il est temps de passer aux choses sérieuses. Je lui tends le petit formulaire habituel, avec mon plus bel air sérieux :
- Par contre je vais avoir besoin que tu signes ça.
Il semble surpris, amusé et pendant un instant on dirait qu’il pense en acronymes geek. Quelle génération tout de même...
- Pardon ?
- Si tu veux qu’on continue, une petite signature en bas et on est reparti.
Je lui tends un beau stylo.
- C’est quoi ?
- Un NDA. Un accord de confidentialité ?
Il ne sait pas trop comment le prendre. C’est fou ce qu’ils sont mignons à ce moment-là. Alors, Winner ou Loser ?
- C’est un préliminaire BDSM douteux ton truc ?
- Non, une assurance. Contre les ragots. J’en ai marre qu’on étale ma vie sexuelle, que ceux qui m’en veulent se lâchent en putassant dans leur coin ou que je me retrouve à me faire engueuler par la nouvelle ou l’officielle. En plus avec les bloggueurs, twittos et compagnie c’est encore pire.
Ses yeux font des aller-retours sur le papier. C’est le moment.
Une petite photo et... dommage pour le flash ; fallait pas relever les yeux.
- Ta bite au repos, en otage sur mon téléphone et déjà en cours d’upload vers un dossier secret sur mon FlickR.
- QUOI ?!
Non tu ne te relèveras pas. C’est fou ce que cinquante kilos de femme presque nue peuvent forcer un homme à rester assis, rien qu’en enserrant sa taille avec une paire de cuisses.
- Soit tu ne signe pas, j’efface les photos et tu rentres chez toi la queue entre les jambes. Soit tu signes, les photos sont à l’abri tant que tu te tiens à carreaux et tu rentres en moi la queue entre mes jambes.
- …
- A toi de voir.
On dirait qu’il joue sa vie. J’ai toujours un élan de sympathie pour eux à ce moment là. C’est là que je gagne.
- Est-ce que je peux prendre appui sur tes seins pour signer ?
- Je t’en prie.
Alors que la pointe du stylo imprimait une signature sur ma peau, je repensais aux petits caractères tout en bas. Ceux que personne ne lit jamais. Ceux qui font de moi l’une des meilleures récolteuses d’âmes innocentes sur ce Continent...
Mouah ah ah excellent !
RépondreSupprimerC'est anonyme mais ça commence par Pit